Plus fort que le bureau des légendes : deux agents secrets français arrêtés avant de commettre l’irréparable !

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C'est une histoire bien insolite, digne de James Bond, qui vient de se dérouler en France. Mais les protagonistes ne sont ni Daniel Craig, ni Pierce Brosnan et il ne s'agit pas des espions de Sa Gracieuse Majesté, mais bien d'hommes des très discrets services spéciaux français. L'affaire a été traité le plus discrètement possible entre la police et la justice. Contrairement à James Bond, qui se présente toujours à ses cibles, les vrais agents s'arrangent pour être quasiment invisibles et pour ne pas laisser de traces et encore moins de cartes de visite.

Deux militaires du renseignement extérieur mis en examen

L'affaire qui occupe actuellement la police parisienne est en effet bien mystérieuse. Deux jeunes hommes ont été arrêtés alors qu'ils conduisaient un véhicule dans la nuit du 23 au 24 juillet du coté de Créteil, dans le Val-de-Marne. Lors du contrôle, un des agents de police a avisé plusieurs armes qui se trouvaient dans la . Il s'avère que les jeunes hommes circulaient avec des armes de catégorie B dans le coffre, bref avec des armes à feu. Les policiers ont invité les deux hommes, qui disaient s'appeler Pierre et Karl, à les suivre au poste pour prendre leurs dépositions.

Des membres de la DGSE

Quelle n'a été la surprise des policiers de découvrir, lors des auditions, que les deux hommes étaient en réalité des membres du service action de la DGSE, la Direction Générale de la Sécurité Extérieure. Selon les informations du « Parisien » les deux hommes sont rattachés au centre parachutiste spécialisé de Saran, qui se trouve dans le Loiret. Un troisième suspect a été lui aussi arrêté par la police le 26 juillet. Dès lors que, au moins deux des trois suspects font partie de la DGSE, c'est le parquet antiterroriste de Paris qui mène l'enquête. En effet, seul un magistrat disposant de l'habilitation « Secret Défense » peut mener une enquête sur un membre des services spéciaux français.

Un projet d'assassinat

S'il est vrai que les réseaux sociaux parlent de projet de meurtre, il faut savoir que la loi pénale française prévoit qu'un meurtre avec préméditation porte la qualification d'assassinat. Mais pour le moment le parquet de Paris préfère utiliser la qualification de tentative d'homicide volontaire en bande organisée. Ce chef de poursuite les rend passibles de 10 ans de prison. Mais si le parquet devait requalifier en tentative d'assassinat, ce qui n'est jamais impossible, les trois hommes risqueraient bien plus gros puisque la tentative d'assassinat est punie des mêmes peines que l'assassinat lui-même. Le quantum de la peine dépend en fait de la façon dont le projet a été mené, mais aussi de la qualité de la victime. Dans ce dernier cas, les accusés pourraient risquer 30 ans de prison voire la perpétuité si les circonstances devaient l'exiger. Toujours est-il que les émules du célèbre espion anglais sont, pour le moment, mis en examen pour tentative d'homicide et recel en bande organisée.

Une affaire privée

Bien entendu, rien n'a filtré sur l'identité de la victime de ce projet. Il est fort probable qu'elle n'apprenne que bien plus tard, voire jamais, qu'elle a failli se faire assassiner par deux agents français dans  le cadre d'une affaire privée. Si un agent français a le droit de neutraliser un ennemi de l'état français sur ordre de sa hiérarchie, cette possibilité ne lui donne en aucun cas un permis de tuer. Il appartient à ces militaires de régler leurs différents devant la justice comme tout un chacun. Toujours est-il que cette affaire, même si elle concerne la sphère privée des personnes mises en examen, est dérangeante pour le service qui n'apprécie guère le fait d'être mis en lumière et encore moins de cette façon.

 

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