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Si Disney est depuis bien longtemps une industrie puissante, qui rayonne à travers le monde grâce à ses dessins animés d’exception et ses parcs d’attraction, la firme a imposé sa suprématie ces dernières années, notamment en rachetant la licence Star Wars et le catalogue entier de la 21th Century Fox. Aujourd’hui, l’entreprise derrière Mickey Mouse est sans doute celle qui génère le plus de profit, elle qui récolte plusieurs milliard chaque année. Mais comme tous les secteurs, Disney souffre du coronavirus et de ses terribles conséquences. Privée de ses blockbusters et de ses parcs d’attraction, l’entreprise a pris une lourde décision, celle de licencier plusieurs milliers de personnes. Le coronavirus a donc des impacts sur l’emploi.
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Des millions perdus pour les sorties cinéma
Cette année devait encore être l’année des records pour Disney. Après la sortie phénomène du Roi Lion en 2019 (plus de 1.6 milliard de recette au box-office mondial), la firme devait enchaîner avec un autre remake live d’un dessin animé culte : Mulan. Mais contrairement au film de John Favreau centré sur les aventures de Simba, le long métrage réalisé par Nikki Caro est une nouvelle adaptation de la légende chinoise, plus proche du poème originel que du dessin animé.
En début d’année 2020, la promotion battait son plein avant la sortie au mois de mars dans le monde entier. Mais le coronavirus a chamboulé tous les plans avec la fermeture des cinémas. Et si le film devait sortir durant l’été, il a finalement été décidé qu’il ne bénéficierait pas d’une sortie en salles obscures, mais qu’il serait directement disponible sur la plateforme Disney+ (contre 30 dollars).
Et si le succès a été au rendez-vous (en quelques jours, le film aurait rapporté 270 millions à Disney), cela prive néanmoins l’entreprise d’une grosse sortie mondiale. Mulan était si attendu qu’il aurait pu dépasser le milliard de recette. Les autres sorties de l’entreprise ont été de vrais flops (tout le monde a déjà oublié Les Nouveaux Mutants) et Black Widow, le prochain blockbuster de Disney, a été décalé pour ne pas souffrir du coronavirus, à l’image d’un Tenet, le dernier film de Christopher Nolan qui s’est frayé un chemin en salle et qui a difficilement dépassé les 300 millions de recette à travers le monde.
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Des parcs d’attraction fermés et des licenciements de masse
Malgré le succès de la plateforme Disney + qui compte déjà plus de 60 millions d’abonnés à travers le monde, l’entreprise américaine a perdu de l’argent. C’est la première fois en dix ans que Disney est déficitaire, et pas qu’à moitié. L’entreprise a perdu 4,72 milliards de dollars au deuxième triste 2020.
Le Monde a consacré un dossier sur la question et nous parle de la situation aux États-Unis des parcs d’attraction du studio. En Californie et en Floride, le studio possède deux parcs qui génèrent chaque année des millions de dollars du fait de ses nombreux visiteurs. Si le parc de Floride a pu rouvrir ses portes mi-juillet, les touristes ne font pas le déplacement. Pour rappel, les États-Unis sont encore paralysés par le virus qui a déjà fait plus de 220 000 morts. Quant à la Californie, le parc situé près de Los Angeles est toujours fermé. Disney se bat avec les autorités pour pouvoir enfin l’ouvrir à nouveau.
Résultat des courses, Disney souhaite limiter la casse. Et pour se faire, plus de 28 000 personnes ont été licenciées, la plupart en temps partiel. Un chiffre qui donne le tournis mais qui n’est pas si inattendu. La situation sanitaire ne semble pas prête de s’arranger et ce sont plusieurs autres millions (voire milliards) que Disney va très certainement perdre avant la fin de l’année. Si l’entreprise ne peut compter ni sur ses parcs ni sur ses blockbusters, il ne lui reste plus que sa plateforme de streaming pour sauver les meubles. Et visiblement, elle ne les sauvera pas tous.
Sachez en tout cas qu’en France, Mulan sera disponible gratuitement sur Disney + dès le mois de décembre. Les critiques sont élogieuses, tout comme le bouche-à-oreille du côté des téléspectateurs. Le film aurait sans doute pu tutoyer les sommets du box-office mondial, malgré sa contre-performance en Chine, seul pays où il est sorti au cinéma.