Coronavirus : vers un vaccin dès la fin de l’année ?

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Le coronavirus fait de nombreuses victimes partout dans le monde et la France connaît une augmentation des cas depuis plusieurs semaines. Ainsi, les pays se lancent dans une course contre la montre pour trouver un vaccin.

Le 15 août dernier, la Russie a annoncé avoir produit son premier vaccin, le Spoutnik V. Le président, Vladimir Poutine, assure qu’il est « assez efficace ». Pourtant, les chercheurs occidentaux ont quelques doutes et selon le Figaro, ils s’inquiètent des effets secondaires. De son côté la France est elle aussi dans la course, avec un vaccin à l’étude au sein de l’Institut Pasteur.

La France travaille aussi sur un vaccin !

Marie-Paule Kieny, directrice de recherche à l’Inserm, virologue et présidente du comité vaccin du Covid-19, s’est confiée récemment sur l’avancée de la recherche d’un vaccin contre le coronavirus dans le Journal du Dimanche. Selon elle, la France n’est pas hors course et elle serait même sur le point de proposer un vaccin. Une recherche qui « avance beaucoup plus vite qu’anticipé. Six vaccins sont entrés dans la phase 3, celle où l’on teste leur efficacité » a t-elle expliqué dans les colonnes de l’hebdomadaire.

Alors que le coronavirus fait rage, les virologues travaillent d’arrache pied et les premiers résultats du vaccin pourraient arriver dans les semaines à venir. « On pourrait avoir les premiers résultats d’ici le début de l’automne » a t-elle confié.

Un vaccin pour la fin de l’année ?

La France fait de nombreux échantillons et, En plus des six vaccins en phase trois, il y en aurait une vingtaine d’autres qui seraient en phase 1, dont celui de l’Institut Pasteur. Cette phase 1 correspond au début de l’étude chez l’homme. Ainsi, la virologue est optimiste et elle attend les premiers résultats pour savoir s’ils seront efficaces.

Pour elle, ce n’est plus qu’une question de mois avant de voir arriver des vaccins en France, comme ailleurs, et qu’ils soient disponibles auprès du public. « Il est possible qu’ils soient disponibles d’ici la fin de l’année » a t-elle dit pour le JDD.

Coronavirus : vers un vaccin dès la fin de l'année ?
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Un vaccin qui avance très rapidement

Habituellement, il faut plusieurs années pour qu’un vaccin arrive à la vente. Pourtant, les virologues ont accéléré tous les processus afin d’en avoir un en quelques mois. « dans le cadre du vaccin contre le Covid-19, les phases s’enchaînent très rapidement » a confié Marie-Paule Kieny.

La France s’est alliée avec les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie afin de faire un vaccin et il n’y a donc pas une restriction au niveau budgétaire. Cela explique pourquoi les virologues peuvent travailler plus vite et avoir un vaccin en quelques mois.

« En principe, les industriels ne lancent la fabrication que lorsqu’ils sont sûrs d’avoir un produit à mettre sur le marché. Là, les gouvernements ont lourdement investi pour payer les centaines de millions de dollars nécessaires pour fabriquer des vaccins » a expliqué la virologue pour le Journal du Dimanche.

Un vaccin prioritaire pour le personnel de santé

Si un premier vaccin pourrait être attendu pour la fin de l’année, le personnel soignant devrait être prioritaire. Marie-Paule Kiely a expliqué que c’est la Haute Autorité de Santé qui va mettre en place une stratégie de vaccination. Mais, nul doute que le personnel de santé sera le premier à recevoir le vaccin. « Il faudra d’abord vacciner les personnels soignants et ceux ayant des tâches de première nécessité« , a t-elle dit dans le même média.

Ensuite, la Haute Autorité de Santé proposera le vaccin à un second groupe de gens qui se constitue de « personnes vulnérables, les plus de 65 ans et les porteurs de maladies chroniques comme le diabète« , a t-elle a confié. Cela représenterait plus de 20 millions de gens.

Enfin, les pouvoirs publics prennent en compte les personnes qui seront réticentes à se faire vacciner. Pour la virologue, il faudra avant tout « tenir compte de la volonté des gens« . Néanmoins, les ventes du vaccin se joueront sur la possible arrivée d’une seconde vague. « Si elle ne l’est pas, ça risque d’être comme en 2010 avec la grippe H1N1. Les gens ne voudront pas se faire vacciner » a relevé la virologue dans les colonnes du Journal du Dimanche.

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