En début de semaine, nous apprenions qu'Emmanuel Macron avait annulé ses déplacements pour présider une réunion d'urgence à l'Élysée. Les rumeurs ont commencé à naître, sur les réseaux sociaux et dans les médias, au sujet d'un éventuel nouveau confinement. Et depuis mardi 27 octobre, ce mot est sur toutes les lèvres. On nous annonce un confinement plus souple, avec notamment l'ouverture des écoles, collèges et lycées, bien que nous devons attendre l'allocution du président de la République mercredi 28 octobre 2020 à 20 heures. Les premières critiques se font entendre (alors que ce sont uniquement des rumeurs), notamment du côté de l'opposition.
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Quel plaisir de revenir en Corse, sur cette belle île qui conjugue son identité singulière et son ancrage dans notre République ! Je suis venu rappeler l'engagement sans faille de l'Etat, notamment pour soutenir l'économie corse particulièrement touchée par la crise.
Une mesure improvisée par le gouvernement ?
Les chefs des différents partis ne semblent aucunement convaincu par cette idée de confinement, surtout que cela fait des semaines qu'on nous annonce qu'un confinement n'est pas prévu et qu'il ne sera discuté qu'au moment où la situation sera jugée critique. Or, nous semblons vivre une deuxième vague qui s'annonce tout aussi violente (voire plus) que la première, avec des hôpitaux qui sont déjà saturés. Le personnel soignant se plaint à nouveau de manquer de matériel, comme si aucune erreur du passé n'avait été retenue.
Selon Christian Jacob, le patron de LR, cette nouvelle mesure discutée « donne ce sentiment d'improvisation, de panique, de manque d'anticipation« . Il pointe du doigt la manière dont a été organisée cette réunion, mercredi matin : « Je suis très surpris de la manière dont cette réunion a été programmée, conduite… Et rien n'a été mis sur la table« .
Ce nouveau confinement prévu est-il le reflet d'un véritable échec de toutes les mesures qui ont été mises en place ces derniers pour lutter contre le coronavirus ?
Une décision prise dans l'urgence qui n'a pas été discutée par le passé ?
Face à l'augmentation des chiffres ces dernières semaines, nous ne pouvons pas dire que cette idée d'un nouveau confinement soit réellement surprenante. Bien au contraire. Mais Emmanuel Macron semblait vouloir éviter de confiner à nouveau les français. Les différents membres du gouvernement, lorsqu'ils étaient interviewés, expliquaient qu'un nouveau confinement n'était pas discuté, et qu'il ne le sera qu'en dernier recours, si aucune autre mesure n'aura prouvé son efficacité.
De ce fait, le gouvernement a annoncé un couvre-feu localisé, qui s'est peu à peu généralisé au fil des jours. Les français doivent rester chez eux, de 21h à 6h du matin. Un mini confinement en somme, qui ne semble pas suffisamment porter ses fruits. Face à cette demi-mesure inefficace, le confinement serait donc mis au centre du débat. Mais tout cela semble avoir été fait dans l'urgence, et les français ne comprennent pas comme le gouvernement peut se faire avoir une nouvelle fois, alors que nous avons déjà vécu cette situation par le passé, il y a seulement quelques mois.
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Je veux adresser ce message de gratitude et de solidarité à toutes celles et ceux qui accompagnent plus d'un million de nos aînés et personnes en situation de handicap, leur permettant de se maintenir à leur domicile. Je l'ai vu ce matin à Toulon : par le temps que vous prenez avec chacun, par votre bienveillance, par vos sourires, vous incarnez cette Fraternité qui est au cœur de notre République. Face au COVID-19, vous avez joué un rôle essentiel auprès de toutes celles et ceux que vous accompagnez. Cela doit être reconnu. Une prime vous sera accordée, 160 millions d'euros y seront consacrés. Pour faire de la France une nation pleinement inclusive qui permette à chacune et chacun de vivre épanoui chez soi, nous avons besoin de reconnaître pleinement le risque de dépendance et la place de tous les aidants. Sens, reconnaissance, financement, gouvernance, attractivité des métiers, seront au cœur de la grande loi Autonomie que nous allons bâtir ensemble.
Une décision qui ne passe pas
Si les français sont persuadés qu'un confinement aura lieu, c'est qu'Emmanuel Macron s'adressera à eux par le biais d'une allocution, et pas d'un entretien comme il l'a fait récemment pour annoncer le couvre-feu. Ils sont nombreux à regretter cette décision et beaucoup indique sur les réseaux sociaux leur volonté de ne pas respecter ce confinement. BFMTV annonçait mercredi 28 octobre que près de 70% des français souffrent actuellement de fatigue mentale. Le confinement ne viendra pas arranger le moral des français, même si les rumeurs annoncent qu'il sera deux fois moins long que le précédent. Mais on se rappelle que seules deux semaines avaient été annoncées à l'origine.
Le problème ne vient donc pas dans cette prise de décision en elle-même, mais plutôt du contexte. Les français ne semblent pas pardonner au gouvernement d'avoir à ce point subi cette deuxième vague, comme si la première était déjà oubliée. Nous saurons dans les jours à venir si les français sont décidés à suivre les mesures ou si, comme en Italie, ils se retrouveront dans les rues pour afficher très clairement leur mécontentement. S'il est dur d'être jeune en 2020 comme l'indiquait Emmanuel Macron, il est également dur d'être Président.