Consulter Masquer le sommaire
En effet, alors que l'Hexagone comptait un stock impressionnant de masques il y a encore quelques années, ces derniers ont tout simplement été détruits ou vendus.
Alors que pour beaucoup de Français, il s'agit d'une erreur inexcusable, surtout au vu de la pénurie qui avait cours au début de l'épidémie de coronavirus, pour d'autres la situation doit tout de même être tempérée. C'est par exemple l'opinion de roselyne bachelot, l'ex-ministre de la Santé il y a près de 10 ans, et qui risque de ne pas se faire que des amis avec sa dernière prise de position sur le sujet des masques.
Pour Roselyne Bachelot, la destruction des masques est une procédure normale
Alors que nous sommes encore en pleine épidémie, même si ce lundi 11 mai, la France est enfin déconfinée après plus de 2 mois d'enfermement. Pour beaucoup de Français, l'heure est au règlement de comptes avec le gouvernement, notamment en ce qui concerne les millions de masques détruits, et qui auraient pu servir au personnel soignant dès le début de la crise. Vu de l'extérieur, cette procédure est un scandale, mais il y a toujours deux versions à une histoire, d'autant plus lorsqu'il s'agit de politique et d'économie. Sur le plateau de LCI, dimanche 10 mai, la populaire Roselyne Bachelot, qui avait pourtant été moquée à l'époque de la grippe aviaire, à cause de son trop plein de précautions, a confirmé que les choses n'étaient pas aussi simples qu'on voulait bien le dire.
Depuis le début de la crise sanitaire, l'ex-ministre de la Santé s'est vu réhabilitée auprès du public, qui semble avoir beaucoup mieux compris aujourd'hui pourquoi elle avait stocké autant de vaccins en son temps, lors de l'épidémie de grippe aviaire. Si à l'époque ces derniers n'avaient pas servi, puisque le virus avait disparu de lui-même, la femme politique avait subi les foudres de la population pour sa dépense publique jugée inappropriée.
Face à la polémique actuelle, sur le manque de masque, Roselyne Bachelot a souhaité revenir sur la destruction des centaines et milliers de stocks dont disposait le gouvernement, jusqu'à quelques mois avant l'apparition du coronavirus. Pour elle, il ne fait aucun doute que cette décision était appropriée au moment où elle a été prise, puisqu'il s'agissait d'un stock stratégique, inutilisé depuis longtemps.
« Ce sont des stocks de masques, d'antibiotiques, de pastilles d'iode, toutes sortes de médicaments et de matériels qui sont destinés à nous préparer à une épidémie, à une catastrophe nucléaire, à une catastrophe écologique, à une catastrophe industrielle. Il y a des conditions d'hygrométrie et de températures extrêmement précises à respecter, pour que les masques soient de bonne qualité et qu'ils remplissent leur rôle de filtration. », a-t-elle tenu à expliquer.
Les propos de Roselyne Bachelot ont été confirmés par le nouveau ministre de la Santé
Bien évidemment, face à cette polémique sans précédent, le gouvernement a souhaité se justifier, et notamment par le biais du nouveau ministre de la Santé, qui a dû remplacer Agnès Buzyn au pied levé dès le début de l'épidémie.
- Ainsi, Olivier Véran a tenu à rappeler pourquoi les masques avaient été détruits devant les députés de l'Assemblée nationale.
- Selon lui, ces derniers étaient moisis, parfaitement inutilisables et inefficaces.
- D'après ses propos, les critères de filtration et de respirabilité n'étaient plus du tout aux normes, et c'est la raison pour laquelle « on n'aurait même pas pu les donner à des lapins nains ».
« On a regardé ce qui pouvait être utilisé. Il n'y en avait pas beaucoup parce qu'ils étaient déjà très anciens », avait précisé Édouard Philippe, en soutien de son confrère.
Une chose est sûre, maintenant que la France est déconfinée, le port du masque risque de devenir impératif afin que le virus ne se propage pas à nouveau. Dans cette optique, il va falloir en fournir assez, aussi bien au personnel soignant qu'à la population. Si le gouvernement a tenu à rassurer en disant que tout était en ordre, le son de cloche est quelque peu différent du côté des médecins, qui continuent d'affirmer que les masques sont toujours rationnés. Autant dire que cette situation risque de vite devenir problématique, mais Roselyne Bachelot ne s'est pas prononcée sur la question.