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Généralement, le lancement d’un spin-off est toujours une étape délicate, surtout lorsque la série d’origine a marqué les esprits et rencontré un franc succès.
Depuis de nombreux mois maintenant, la série « Penny Dreadful : City of Angels » a été annoncé à grand renfort de visuels promotionnels et de trailers. Néanmoins, les amateurs de « Penny Dreadful » l’attendaient particulièrement au tournant, d’autant plus que le décor change considérablement, pour se situer à présent dans le Los Angeles des années 40.
Penny Dreadful : City of Angels, la petite sœur d’une grande série
Le moins que l’on puisse dire, c’est que « Penny Dreadful » a marqué son époque, avec son univers gothique, tout droit sorti de l’époque victorienne anglaise, et ses acteurs, tous plus charismatiques les uns que les autres, à l’image de l’actrice française Eva Green, ou même de Josh Hartnett. Prendre la relève s’avérait donc plutôt complexe et risqué, car il fallait pouvoir se renouveler, sans renier le matériau d’origine assez dense. Dimanche 26 avril, le network Showtime s’est pourtant lancé dans ce défi, en diffusant le premier épisode de la saison 1 de « Penny Dreadful : City of Angels ».
Pour le moment, les premiers retours des critiques sont mitigés, et cela peut se comprendre, car la série n’affiche pas le même degré de violence que sa grande sœur. Difficile pour le moment de voir un rapport entre les deux productions, puisque cette dernière s’apparente pour l’instant à une sorte de « True Detective » à la sauce fantastique.
S’il ne s’agit que du pilote, et que les événements ont encore le temps de changer, la presse s’inquiète déjà de la lenteur de celui-ci, d’autant plus que le premier épisode d’une série est censé être représentatif de ce qu’elle sera sur le long terme. À ce titre, il est actuellement impossible de se prononcer sur le rapport évident, ou non, entre ce nouveau show et « Penny Dreadful ».
L’héritage de « Penny Dreadful » est-il préservé ?
À défaut de présenter un univers similaire, « Penny Dreadful » se ressent néanmoins dans la réalisation de John Logan.
- En effet, on retrouve une similitude manifeste entre le soin apporté aux décors et aux costumes, même si les deux époques présentées sont radicalement opposées.
- Néanmoins, alors que le folklore mexicain aurait pu être l’une des composantes principales de la série, ce dernier semble être complètement délaissé, au profit d’une ambiance réaliste relativement contraire à l’univers de « Penny Dreadful ».
Il semble donc évident, au regard de ce premier épisode, que « Penny Dreadful : City of Angels » n’a pas grand-chose à voir avec l’originale. Cela n’en fait pas pour autant une mauvaise série, puisqu’elle possède de nombreux atouts dans sa manche. Néanmoins, le terme de « Penny Dreadful » dans le titre du show aurait peut-être pu être évité, car cela risque de désarçonner le public. D’une part, ceux qui n’avaient pas aimé la série mère n’iront peut-être pas voir ce spin-off, alors qu’ils auraient pu l’aimer, et inversement, les fans de la première heure vont probablement déserter par manque d’intérêt.