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Le gouvernement s’est remis au travail. Et le premier séminaire de rentrée vient d’avoir lieu hier, mercredi 9 septembre. Par contre, il a du se faire par visioconférence parce que le premier ministre a été un cas contact du coronavirus. Il a certes été testé négatif, mais il a préféré s’isoler pendant quelques jours. Comme cela il n’y a aucun risque de contamination. Il est vrai que les technologies actuelles permettent de faire beaucoup de choses et que la distance n’est plus un handicap. Chacun, avec une simple connexion et un simple ordinateur peut converser avec quelqu’un à l’autre bout du monde. Certes, l’Elysée n’est pas à l’autre bout du monde par rapport à Matignon mais c’est bien pratique. Mais il est vrai aussi que nous sommes actuellement dans une situation inédite, où les choses les plus étranges deviennent habituelles. Il y a moins de six mois, personne n’aurait pensé à faire un conseil des ministres par visioconférence. Il était habituel que chaque ministre vienne à l’Elysée chaque mercredi matin pour la rencontre.
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Un Emmanuel Macron tendu
Des sources proches des participants ont décrit un président sous tension. En effet, il apparaît que le président est de plus en plus tendu. Y compris lors de ses sorties. En l’espace de quelques jours , il s’en est violemment pris à la presse qu’il accusait de ne pas faire son travail. Un premier incident a eu lieu à Beyrouth. Lors d’une réception suite à sa visite, il avait verbalement agressé un journaliste français. Or ce journaliste est l’un des plus grands spécialistes du Moyen-Orient. Le président lui a reproché d’avoir écrit un article qui lui a déplu. Or, la liberté de la presse est un élément important pour la presse du monde entier. En effet, la presse doit être libre. Il est donc indécent de reprocher pareille chose. Le reporter avait simplement donné une information. Et elle était exacte.
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Des incidents avec la presse qui se répètent
Peu de jours après il s’en est à nouveau pris à la presse. il a indiqué à des journalistes qu’ils avaient fait « le kamasutra de l’en-sauvagement » en rajoutant « je vous laisse à votre kamasutra ». C’est sans doute la première fois qu’un président s’en prend aussi violemment à la presse et surtout qui provoque plusieurs incidents en un laps de temps très court. S’il peut arriver qu’un chef d’état lance une pique à un journaliste, les incidents actuels relèvent plus de l’agression verbale alors que ces journalistes ont essayé de faire leur travail correctement. Le président oublie très souvent qu’une démocratie ne peut bien fonctionner qu’avec une presse en bonne santé et libre. Mais cela peut aussi être le signe d’un président tendu. Or, la tension, tout comme la colère fait partie des mauvaises conseillères.
Un séminaire de rentrée sous très haute tension
Au cours d’un monologue de près de 20 minutes, le président s’en est pris cette fois-ci à Gerad Darmanin et à Eric Dupond-Moretti. En effet, il a reproché aux deux ministres de créer des polémiques inutiles. Il faisait allusion au fait que le ministre de l’intérieur avait parlé d’ensauvagement de la société suite à de nombreux actes de délinquance. Eric Dupond-Moretti avait estimé que le vocabulaire utilisé par son collègue de l’intérieur était inadapté. Le célèbre pénaliste a expliqué que l’utilisation de tels termes était créateur de sentiment d’insécurité. Et il est vrai qu’en matière de communication, utiliser de tels termes n’est pas adéquat. Bien entendu les journaux ont repris la polémique puisque le terme d’ensauvagement est généralement utilisé par l’extrême-droite. Il est vrai aussi que certains y ont vu un glissement du ministre vers une positon radicale digne du Rassemblement National.