Consulter Masquer le sommaire
Plusieurs fois par an, des débats de société font les gros titres de l’actualité. Le mouvement des gilets jaunes a notamment permis de relancer celui concernant la violence policière, vidéos et photos à l’appui.
Cependant, depuis la crise du coronavirus, le mouvement a logiquement perdu en intensité. Mais Camelia Jordana a, peut-être sans le vouloir, relancé le débat autour des présumées violences policières en clamant qu’elle ne se sentait pas en sécurité face à un policier français.
On le sait aujourd’hui de simples mots peuvent parfois prendre de grandes proportions, et le débat s’est finalement lancé dans toutes les sphères de la société.
https://www.instagram.com/p/CAj5rlpgp2J/
Camelia Jordana : critiquée et soutenue
Sur les réseaux sociaux, deux camps distincts se sont directement affrontés. D’un côté ceux qui se reconnaissaient en Camelia Jordana et pour qui la police n’est pas (ou plus) synonyme de sécurité.
De l’autre, ceux qui accusent la jeune chanteuse d’attiser la haine anti-policière, alors que ce sont les gardiens de la paix qui nous protègent et qui risquent chaque jour leur vie pour sauver la notre.
Dans C que du kiff, Cyril Hanouna notamment n’a pas hésité à dire de la chanteuse qu’elle n’avait vendu que trois disques et que son idée de faire un débat avec Christophe Castaner – qui lui avait répondu sur Twitter, condamnant ses propos – n’avait pas lieu d’être. « On marche sur la tête » disait-il.
Parmi d’autres personnalités publique, Camelia Jordana a pu compter sur le soutien de deux autres artistes, Angèle et Slimane. Le second expliquait dans un long post sur Twitter que les artistes ont toujours fait entendre leur voix et que les propos de la gagnante de Nouvelle Star ne devaient pas diviser, mais au contraire ouvrir le débat.
https://www.instagram.com/p/CAuO0KQAr-E/
Lââm demande à ce que le débat public se fasse
Il semblerait que la chanteuse Lââm partage l’avis de Slimane. Sur Twitter, la chanteuse de Petite Soeur a partagé une photo avec son mari Robert Suber. Elle explique que son époux et elle respectent les forces de l’ordre – et les ont toujours respecté.
Mais elle explique que son mari et son frère se sont toujours fait contrôler, et se font encore contrôler aujourd’hui – du fait de leur couleur de peau, car, comme elle le dit, ils n’ont pas le physique d’un Brad Pitt ou d’un Tom Cruise
Aux USA, chaque jour une nouvelle polémique attriste les américains qui voient une personne généralement afro-américaines être tuée injustement par des policiers. En France, le débat a été lancé mais a été mal accueilli par une partie de la population.
Aujourd’hui, Lââm apporte sa pierre à l’édifice et le demande par ce tweet : « il est grand temps que ça change, ouvrons le débat « .
https://twitter.com/LaamOfficial/status/1265582053162188800?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1265582053162188800%7Ctwgr%5E&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.purepeople.com%2Farticle%2Flaam-mon-mari-s-est-toujours-fait-controler-par-la-police_a390167%2F1
La société sclérosée autour des débats sociaux
Les mots de Camélia Jordana continuent de raisonner et touchent même les hautes sphères de la politique avec notamment la réponse de Christophe Castaner qui a condamné avec fermeté les dires de la jeune femme césarisée.
Chez les détracteurs, l’emploi du terme « massacrer » n’est pas passée, puisqu’elle disait que des personnes se faisaient massacrer pour nulle autre raison que leur couleur de peau – sous-entendant ainsi que la police française était raciste.
Le syndicat de police Alliance a porté plainte suite à cela et cette histoire démontre que la société entière n’arrive pas à se mettre d’accord, entre les défenseurs qui demandent justice et les détracteurs qui nient tout en bloc.
Notre vie ayant été modifiée par l’apparition du COVID-19, difficile à dire si ce débat trouvera une place de choix (autre que sur les réseaux sociaux) dans les jours à venir.
Mais l’ampleur prise par ce simple discours montre qu’il est urgent de discuter. Dans C que du kif, Cyril Hanouna a évoqué l’idée de recevoir Christophe Castaner (ou un autre représentant politique) qui pourrait discuter avec des personnes issues de la banlieue, qui leur donneraient leur point de vue sur la police française.
Il n’y a plus qu’à attendre de voir si la polémique résistera à l’été mais force est de constater que si celle-ci s’évanouit aussi vite qu’elle est apparue, une autre arrivera logiquement un jour, puisqu’aucun mois ne se passe désormais sans que les réseaux sociaux ne lancent un nouveau hashtag ou une nouvelle tendance porteurs de polémiques.