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Emmanuel Macron était dans la tourmente bien avant la crise sanitaire liée au coronavirus que nous connaissons aujourd’hui. Depuis plus d’un an, il est la cible des Gilets Jaunes, mouvement populaire qui s’est développé et intensifié, critiquant celui qui est considéré comme le Président des riches (la suppression de l’ISF a énormément fait parler en son temps).
Son quinquennat n’était donc évidemment pas de tout repos et a été d’autant plus fragilisé par l’épidémie de la covid-19, qui a eu pour effet cependant de limiter les actions des gilets jaunes et d’être le sujet le plus discuté et commenté dans les médias. Les choix du Gouvernement se sont donc retrouvées en tête dans les commérages, et la tête d’Emmanuel Macron se retrouvait encore une fois sur une cible.
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Un Gouvernement clivant énormément critiqué
Avec cette épidémie, la France vit une période historique et sans précédent. Le gouvernement d’Emmanuel Macron ne pouvait se baser sur aucune période passée. Aucune comparaison n’était possible. Avec la covid-19, les dirigeants de notre pays avancent dans le noir, seulement armés d’une lampe de poche. Ils voient que ce qu’ils ont à vue et les informations s’enchaînaient, se contredisaient parfois.
Le premier ministre de l’époque, Edouard Philippe, a cependant fait le choix de la transparence. Chaque jour, une conférence était organisée pour s’adresser directement aux français, afin de faire le bilan de l’épidémie, du nombre de personnes hospitalisées jusqu’au nombre de morts, en passant par les dernières informations recueillies par la communauté scientifique (un certain Didier Raoult faisait alors beaucoup parler à ce moment-là).
Beaucoup de français ont été séduits par cette idée de la transparence, et d’annoncer chaque jour des informations qui, possiblement, pouvaient se contredire plusieurs jours plus tard en fonction des nouvelles avancées faites, des nouvelles découvertes. Et c’est là où réside le problème pour certains : la contradiction du gouvernement, notamment concernant les masques.
Le port du masque : utile ou pas ?
Les questions autour du port du masque ont commencé à se faire pendant le confinement. Le gouvernement a alors annoncé que rien ne prouvait l’importance du masque dans cette situation et il paraissait alors inutile de demander (ou obliger) aux français d’en porter un. Finalement, les avis évoluent et changent, et le masque devient finalement conseillé, avant d’être obligatoire.
Désormais, plusieurs villes le rendent obligatoire même à l’extérieur, à l’image de Toulouse. La ville a été relativement épargnée par la première vague de la covid-19 et face à la vivacité du virus, la mairie a exigé le port du masque, sous peine d’une amende salée de 135 euros en cas de non respect de cette règle.
Dans les lieux clos, le masque est évidemment obligatoire et, avec la rentrée, les professeurs et élèves seront dans l’obligation d’en porter un toute la journée. François Hollande l’entend, et le comprend. En revanche, il ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’offre pas les masques !
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Le tacle de François Hollande au gouvernement actuel
C’est lors du 20h de France 2 que l’ancien Président a donné son avis sur la question. François Hollande estime que les mesures prises par le confinement (pendant le confinement et après) « étaient les bonnes ». En revanche, il ne comprend pas pourquoi le gouvernement n’offre pas les masques en ce qui concerne les personnes qui doivent se rendre en salle de classe.
« Le masque étant quasi-obligatoire, il doit être, dans l’enseignement public comme privé, gratuit. On va bientôt, et j’approuve cette mesure, fournir des ordinateurs. On fournirait des ordinateurs, et pas des masques ? Ça n’a pas de sens« .
Son analogie fait sens et convaincra sans doute ceux qui fustigent le gouvernement. Les autres diront qu’il est toujours simple de critiquer quand on est soi-même plus dans l’action directe. Une chose est sure, le masque est dans tous les cas obligatoire pour cette rentrée qui s’annonce historique et risque de marquer un tournant dans notre lutte contre la covid-19. En espérant que les écoles ne seront pas dans l’obligation de fermer, comme en Allemagne, où la rentrée a été marquée par la fermeture de plusieurs établissements pour cas de covid.