Consulter Masquer le sommaire
Dès ses premières heures à la Maison-Blanche, Kayleigh McEnany s'est montré très entreprenante en remettant au goût du jour les traditionnels points de presse quotidiens, suspendu par sa prédécesseuse, Stéphanie Grisham.
Ancienne chroniqueuse pour CNN et Fox News, Kayleigh McEnany sait comment manier les mots et parler aux journalistes. Pourtant, la nouvelle arrivée e fait une belle boulette lors de sa toute première conférence de presse le vendredi 01 mai.
Kayleigh McEnany : « je ne vous mentirai jamais »
Succédant à la discrète Stéphanie Grisham, qui n'avait organisé aucun point presse en 9 mois, Kayleigh McEnany a du pain sur la planche ! En effet, depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump, Sean Spicer puis Sarah Sanders ont entretenu avec la presse des rapports tendus, parfois même houleux.
La nouvelle recrue a donc beaucoup à prouver, et elle incarne, pour la Maison-Blanche, une nouvelle stratégie de communication avec les médias grand public.
Et pour s'imposer d'entrée de jeu, la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche a voulu prouver sa bonne foi allant même jusqu'à assurer « Je ne vous mentirai pas. Vous avez ma parole« à un journaliste suite à une question sur son devoir de sincérité.
Une promesse que les Américains espèrent vraie mais qui va rapidement être mise en doute…
McEnany se contredit en pleine conférence de presse
Combative, lors de sa première conférence de presse, la nouvelle-porte parole a répondu plutôt brillamment aux questions des 14 journalistes présents pendant plus de 30 minutes.
Sauf que, quelques minutes seulement après avoir prêché l'honnêteté, elle s'est parjurée suite à une question concernant le juge de la Cour suprême des États-Unis Brett Kavanaugh en répondant avec une contre-vérité.
“Je n'ai pas besoin de vous rappeler les accusations […] qui ont été démontrées mensongères à l'égard de Brett Kavanaugh”
Cette déclaration fait référence aux allégations de viol concernant Brett Kavanaugh. Choisi par Trump pour siéger à la Cour à l'automne 2018, il avait dû passer devant une commission du Congrès américain, ainsi que son accusatrice venue témoigner. Le juge a finalement été confirmé dans sa charge par la majorité républicaine. Jamais, en revanche, les accusations contre lui n'ont été retirées, ni encore moins infirmées.
Cette boulette n'est vraiment pas passée inaperçue lors de cette toute première conférence de presse et la porte-parole sait dorénavant que la moindre de ses paroles va être examinée sous toutes les coutures !
She obviously didn't read the job description. POTUS won't be happy. That is, unless she wasn't telling the truth here. https://t.co/v47H2c0rvw
— Julian Zelizer (@julianzelizer) May 1, 2020
« Elle n'a visiblement pas lu la fiche de poste« , a ironisé dans un tweet Julian Zelizer, professeur de sciences politiques à l'université de Princeton.
De son côté, Donald Trump se fait discret. En effet, après s'être exprimé pendant plusieurs semaines depuis cette pièce lors du point quotidien de la cellule de crise sur le coronavirus, le président républicain préfère désormais prendre la parole depuis le Bureau ovale et laisser le champ-libre à la nouvelle venue.
.