Décidément Donald Trump a un vrai souci avec la musique. Enfin, plus précisément avec les droits d'auteurs. En effet, lors de la cérémonie d'investiture du candidat républicain, la convention a fait jouer une chanson de Léonard Cohen. Et pas n'importe laquelle. C'est le titre Halleluja qui a été utilisé pour marquer l'avènement de Trump. C'est habituel dans les conventions électorales. Par contre, ce qui l'est nettement moins, c'est lorsque la chanson est utilisée contre l'avis de l'auteur de la chanson. En effet, la famille de Leonard Cohen a indiqué à la presse que le projet des républicains n'avaient pas rencontré l'accord de la famille du chanteur. C'est donc avec stupéfaction que les héritiers de l'artiste ont appris que le parti politique non seulement s'est passé de son autorisation, mais est allé contre son avis. En effet, si les républicains ont bien approché la famille, la veille de l'investiture, pour leur demander leur autorisation, cette dernière dit avoir refusé.
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Deux utilisations de la chanson
Les républicains ont fait passer deux fois le morceau, sans autorisation de la famille. La première fois, la chanson a été interprétée par Tori Kelly lors du feu d'artifice, juste après le discours de Trump. La seconde fois, le titre a été chanté en direct par le ténor Christophe Maccio. Et ceci sans la moindre autorisation. Il est vrai qu'il y a de quoi hérisser la famille de l'auteur.
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La succession de Léonard Cohen envisage des poursuites
En effet, Brian J. Monaco, le PDG de sony ATV/Music puiblishing a indiqué que la famille avait opposé son veto à l'utilisation de la chanson. De son coté Michelle Lee Rice, qui représente la famille a déclaré que la famille était consternée d'apprendre que les républicains avaient passé outre leur refus. Elle a expliqué que c'était une tentative effrontée de politiser l'un des plus grands morceaux du catalogue de Leonard Cohen. Elle n'a pas manqué de tacler le milliardaire en affirmant pince sans rire, que si Trump avait voulu le morceau « You want it darker » (vous le voulez plus sombre) la famille aurait sans doute reconsidéré sa position. Toujours est-il que les détenteurs des droits sur la chanson utilisée sans autorisation ont indiqué qu'ils étaient en train d'étudier les voies de droit pour entamer des poursuites contre le camp des républicains.
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Une campagne émaillée de menaces de poursuites judiciaires
La famille de Léonard Cohen n'est pas la première à menacer Trump de poursuite. En effet, le camp des républicains a eu maille à partir avec de nombreux chanteurs ou groupe de musique en raison de sa fâcheuse tendance à se servir dans les catalogues de musique sans autorisation. C'est ainsi que Rihanna et les Stones ont déjà fait connaitre leur mécontentement pour les même motifs. Pharel Williams lui aussi fait parti des mécontents. Et ils ne sont pas les seuls. Les Stones ont menacé Trump de l'embarquer en justice. Neil Young vient de saisir la justice pour exactement les même motifs.
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Venant d'artistes du monde entier
Du coté de l'Angleterre, des stars comme Adèle ou encore Elton John tout comme Queen ont fait connaitre leur refus d'être associés à la campagne de Trump. Eux non plus ne font pas parti des fans du milliardaire américain. En fait, il est à se demander si les républicains ont des notions de droit. En effet, il est impossible d'ignorer que ces titres sont protégés par des droits d'auteurs et ne sont pas à utiliser pour faire de la politique. C'est d'ailleurs exactement ce que la famille de Leonard Cohen reproche au milliardaire. La succession de Prince elle aussi a fait savoir que le défunt chanteur ne partageait pas les idées de Trump et a interdit aux républicains de se servir de la musique de l'artiste. Bref on ne peut pas dire que Trump sache séduire les stars.