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Alors qu’après avoir présenté son plan pour lever progressivement le confinement, Édouard Philippe a appelé au «civisme» et à la «discipline» pour qu’un déconfinement voit le jour à partir du 11 mai, il semblerait que les François relâchent peu à peu leurs efforts.
En effet, une étude élaborée sur un échantillon représentatif de 5001 personnes observe et répertorie, les comportements de la population face à la crise liée au Covid-19 depuis l’annonce du confinement.
Les nouvelles données du baromètre, qui traitent de la période du 15 au 21 avril révèlent une augmentation de prises de libertés de la part des Français.
Une baisse significative du niveau de respect des gestes barrières
Le sondage élaboré par l’association Datacovid et Ipsos annonce des résultats clairs : le respect des gestes barrières demeure à un niveau élevé, mais il est en baisse. En effet, même si 92 % des Français confirment encore rester à domicile, ce pourcentage représente une diminution de 2% en une semaine. Egalement, on constate une nette évolution de l’augmentation des contacts à moins d’un mètre de distance.
En revanche, une évolution positive peut être notée concernant l’usage du masque. Ainsi, 26% des Français en font aujourd’hui usage, soit un peu plus d’un Français sur quatre.
Il est bon de se rappeler que dorénavant, le port du masque est vivement recommandé et sera obligatoire à partir du 11 mai dans les transports en commun.
Le confinement davantage respecté en ville
Un autre indicateur qui permet d’évaluer le comportement de la population est le temps passé hors du domicile. Et, c’est en Ile-de-France, une des régions la plus fortement touchée, que le confinement est le mieux respecté (1h04 min de sortie en moyenne). Dans des régions plus rurales, telles que la Franche-Comté, les Pays de la Loire ou encore dans le Centre-Val de Loire, ce temps dépasse largement 1H30.
Les personnes âgées, les mauvais élèves du confinement
Ce baromètre permet également de constater le début d’une fracture sociale au sein de la population: près des deux tiers des Français ont envie d’en finir rapidement avec ces mesures restrictives, tandis que 32% de la population sont plus réticents.
A nouveau, on retrouve d’importantes disparités entre les régions. En Ile-de-France et dans le Grand Est, régions les plus touchées par la pandémie, la part des personnes qui ne s’estiment pas prêtes est significative. En revanche, dans les régions plus au sud ou en Normandie, les réticences sont moindres.
Cette étude a également mis en lumière des différences en fonction de l’âge. En effet, ce sont les personnes de plus de 65 ans, pourtant les plus fragiles, qui respectent de moins en moins les mesures restrictives. Ces derniers se disent, pour une grande partie, pressés d’en finir avec cette situation. A l’inverse, chez les jeunes de 24 à 35 ans, ils sont à 38% réticents à un déconfinement rapide.
Pour résumer, plus de 6 Français sur 10 se disent prêts à revenir à une activité normale ou quasi-normale dès le 11 mai. En revanche, pour que ce déconfinement ait lieu, il faut pour le moment, continuer à respecter les mesures gouvernementales, sous peine de sanction.