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Décidément les habitants de Beyrouth ne sont guère à la fête cette année-ci. Les catastrophes se multiplient. Si le pays a eu affaire, comme tous les autres pays, à l’attaque de la maladie. Le tribut payé par la capitale du Liban est particulièrement lourd. Certes, le pays avait été touché par le coronavirus. Il a connu 20 000 cas, mais au 5 septembre n’avait enregistré que 4 décès mais une centaine de personnes dont la vie peut être considérée comme étant menacée. Il faut rappeler que la population libanaise est de 5,6 millions de personnes. Les mêmes chiffres rapportés à la France seraient de 61 morts pour les 68 millions d’habitants qui se trouvent dans l’hexagone. Mais il est vrai que la maladie fait peur. Les informations anxiogènes également. Mais même si le pays connait actuellement une recrudescence du virus, il faut admettre que ce n’est pas l’événement ou plutôt le malheur qui a le plus frappé Beyrouth. En effet, il y a un peu plus d’un mois, deux déflagrations déchiraient la ville. Et elles venaient du port.
Un important incendie en ce moment au port de #Beyrouth. (Vidéo Sawratcom). #Liban pic.twitter.com/fZokVWU5jS
— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) September 10, 2020
La catastrophe du 4 août 2020
Le 4 août, deux explosions ont définitivement changé le visage de la capitale du Liban. Elles ont eu lieu au port. Un entrepôt servant au stockage de nitrates d’ammonium avait pris feu et explosé. Ces deux explosions avaient été bien plus puissantes que celle qui avait rayé Hiroshima de la carte du Japon. Les déflagrations avaient soufflé une bonne partie de la ville. Le bilan avait été très lourd. Une bonne partie des habitants de la capitale avait perdu son toit. Soufflé par l’explosion. Tout simplement. Il est vrai qu’en quelques minutes des colonnes de fumées oranges avaient envahi la capitale. On sait aujourd’hui qu’il y avait plusieurs centaines de milliers de personnes sans abri qui tentent de reconstruire leurs maisons. Mais il y a aussi eu 190 morts, plus de 6500 blessés et 3 disparus. En définitive un bilan très lourd, tant du point de vue humain que du point de vue matériel.
La chute du gouvernement
Bien entendu les conséquences de la catastrophe ne sont pas encore réglées, loin de là. Et la catastrophe avait ému le monde entier. Les libanais ayant compris que la catastrophe était due à la négligence des autorités, se sont révoltés. Cette révolte avait amené à la démission du gouvernement. D’un autre coté, un certain nombre de fonctionnaires, dont le directeur du port avaient été incarcérés au vu des premiers résultats de l’enquête. Mais comme si cela ne suffisait pas, les ennuis au port recommencent. On vient ainsi d’apprendre qu’un gigantesque incendie est en train de se dérouler dans le port de Beyrouth.
Un entrepôt d’huiles alimentaires et de pneus de voiture a pris feu
Un énorme incendie ravage le port. En effet, selon l’armée libanaise, l’entrepôt qui a pris feu sert à stocker des huiles alimentaires et des pneus de voiture. Toujours est-il que le déclenchement de l’incendie a semé la panique dans le port. Il est tout à fait compréhensible que les gens soient traumatisés. Ils savent aujourd’hui que l’ancien gouvernent leur a caché pas mal de choses et il est légitime qu’ils se demandent ce qui peut encore se trouver dans le port. L’armée fait des norias avec des hélicoptères pour tenter d’éteindre l’incendie. Bien entendu les pompiers interviennent par la voie terrestre. Selon le directeur par intérim du port, ils ignorent pour le moment de quelle origine est l’incendie. En effet, en l’état actuel des éléments dont disposent les autorités du port, il est impossible de savoir si c’est une erreur humaine ou un accident qui est à l’origine de l’embrasement du hangar de stockage. Il est vrai que la priorité est de circonscrire le sinistre.